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Bonjour tristesse...

Laurent Vergne

Mis à jour 28/05/2016 à 22:09 GMT+2

ROLAND-GARROS - Au lendemain du retrait de Rafael Nadal, Jo-Wilfried Tsonga a été contraint à l'abandon. Décidément, ce tournoi 2016 continue d'envoyer des ondes négatives. Il reste une semaine pour le sauver du naufrage.

Jo-Wilfried Tsonga

Crédit: Panoramic

L'histoire du jour

Il y a des années comme ça. Un Grand Chelem, c'est comme un grand cru. Il y a des millésimes exceptionnels, qui vous laissent une saveur inoubliable en bouche, que vous prenez plaisir à savourer des années après. Il y a les cuvées plus quelconques, avec plus ou moins de charme, selon les affinités et les goûts. Puis, parfois, même pour ces tournois d'exceptions, il y a des immondes piquettes. Nous ne sommes encore qu'à mi-parcours de ce Roland-Garros 2016. Il est encore temps de le sauver. Mais à mi-récolte, il est franchement bouchonné et presque bon à foutre à la poubelle.
L'annonce des forfaits de Roger Federer et Gaël Monfils, deux des joueurs les plus appréciés du public parisien, avait déjà gentiment plombé l'ambiance. Mais là, en l'espace de 24 heures, le poignet de Rafael Nadal et la cuisse de Jo-Wilfried Tsonga poussent franchement à la déprime. J'avais écrit ici-même que le Tsonga des deux premiers tours n'avait pas une tête de demi-finaliste. Le forfait de Nadal changeait un peu la donne mais, quoi qu'il en soit, on avait envie de le voir à la bagarre. Il avait largement les moyens d'effacer l'obstacle Gulbis et quoi qu'il arrive, à Roland-Garros, il faut lui passer sur le corps. Là, c'est son corps qui l'a lâché.
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Tsonga a rendu les armes les larmes aux yeux

Pour être tout à fait honnête, la météo automnale annoncée ces 48 prochaines heures risquent d'accentuer le sentiment bizarre qui enveloppe ce tournoi mal lancé, voire pas lancé du tout. Encore une fois, rien n'est perdu. La grandeur d'un tournoi se détermine en seconde semaine, souvent même dans ses ultimes journées. Si Novak Djokovic signe son Grand Chelem, le poids de l'histoire conférera à cette cuvée 2016 ses galons de millésime historique. Si un jeune comme Dominic Thiem renverse la table, si Stan Wawrinka flambe comme en 2015, si Andy Murray met la terre à ses pieds, et si, et si... Il reste un potentiel de grandeur. En attendant, c'est larme sur larme.

On a aimé

Le tie-break du second set entre Kiki Mladenovic et Serena Williams. Presque tout le monde l'a raté à la télé, et c'est bien dommage, car il valait le coup d'être vécu. Un des moments forts de ce début de tournoi. La Française y a affiché un cran certain en sauvant quatre balles de match et peut se targuer d'avoir réussi à élever son niveau de jeu à hauteur de celui de la numéro un mondiale. Sa défaite est logique, elle était attendue, mais ce match montre une fois de plus qu'elle a le potentiel pour aller beaucoup, beaucoup plus haut. Elle quitte Roland-Garros entre espoirs et regrets. Et sur une interrogation : quel serait son classement si elle jouait toute l'année comme elle a joué samedi ?

On n'a pas aimé

C'est un peu dur, et les termes "pas aimé" sont sans doute trop forts, mais j'espèrais un peu plus du choc des jeunes pousses entre Dominic Thiem et Alexander Zverev, peut-être le match que j'attendais le plus dans cette première semaine. Leur premier set a valu le détour mais la suite a été trop décousue. Thiem est davantage mature que Zverev et ça s'est vu. Il a trois ans de plus et c'est tout sauf anormal, mais si ces deux-là avaient pu faire souffler un vent de folie sur le Lenglen...
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Thiem - Zverev : Les temps forts

Juste pour savoir

On peut avoir un peu de calme dimanche ? Nadal vendredi, Tsonga samedi, ça va aller comme ça...
Vu ce que prévoit la météo ces prochains jours, Roland-Garros pourra-t-il se terminer avant que Wimbledon ne commence ?
Le pourcentage de chances que Djokovic ne soit pas en finale, c'est combien ? 1%? 1,5%?
Il va enfin la claquer, Gasquet, cette victoire contre un Top 10 qui lui fait toujours défaut à Roland-Garros?

Trois stats à retenir

1. Hommes et femmes confondus, il y aura un seul représentant tricolore en huitièmes de finale, Richard Gasquet. C'est le plus faible total au XXIe siècle, à égalité avec les éditions 2007 et 2010. L'an dernier, ils étaient six en seconde semaine : Tsonga, Monfils, Gasquet, Simon, Chardy et Cornet.
8. Le nombre de jeux perdus en trois tours par Yulia Putintseva. La jeune Russe, que Patrick Mouratoglou annonce avec conviction comme une future star du circuit, vient de coller trois raclées à Wozniak (6-1, 6-1), Petkovic (6-2, 6-2) et Knapp (6-1, 6-1). Aucune joueuse n'a été plus expéditive que la Kazakhe. Retenez bien ce nom et gardez un oeil sur elle dans la suite de ce Roland-Garros. Cela dit, Carla Suarez-Navarro, en huitièmes, risque d'être moins accommodante.
24. Moribond en préparation, David Ferrer retrouve des couleurs à Paris. Le vétéran de Valence a signé pas moins de 24 breaks depuis le début de la quinzaine, soit huit en moyenne par match. Parmi les 16 qualifiés pour les huitièmes de finale, il est le seul à avoir remporté plus de la moitié de ses jeux de retour (53%).
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David Ferrer

Crédit: AFP

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