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Real-Atlético (1-1 a.p., 5-3 t.a.b.), l'antisèche : Le Real a la réussite... ce n'est pas un hasard

Vincent Bregevin

Mis à jour 29/05/2016 à 02:09 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Comme il y a deux ans, le Real Madrid a eu de la réussite pour vaincre l'Atlético en finale (1-1, 5-3 t.a.b.). Mais ce 11e titre européen vient surtout récompenser une deuxième moitié de saison aboutie du club merengue sous la direction de Zinédine Zidane. L'antisèche.

La joie des joueurs du Real Madrid après le 11e sacre du club en Ligue des champions

Crédit: AFP

Le jeu : Le coaching (presque) gagnant de Simeone

Un coaching gagnant, c'est aussi l'aveu d'un échec dans le onze de départ. En première période, l'Atlético a été totalement désorganisé et le Real en a profité pour prendre l'avantage sur un coup de pied arrêté. Simeone a corrigé le tir en effectuant le même choix que lors de la demi-finale retour face au Bayern, en remplaçant Augusto par Carrasco pour orienter son schéma vers un 4-3-3. Comme par magie, l'Atlético a retrouvé son football et le Belge a égalisé. Mais le Real, pourtant au bord de la rupture physique, n'a pas craqué. Et la chance lui a souri lors des tirs au but.

Les joueurs : Ronaldo a eu le dernier mot, Griezmann s'est éteint

Il avait été franchement décevant jusque-là, mais Cristiano Ronaldo a réussi le geste qu'il fallait en transformant le tir au but de la victoire pour le Real. Gareth Bale, passeur décisif sur le but de Sergio Ramos, a été l'attaquant le plus en vue du côté merengue. Pepe et Sergio Ramos, très limites sur certaines interventions, ont cependant accompli un gros travail en défense tout comme Casemiro et Luka Modric au milieu. Marcelo n'a pas ménagé ses efforts sur son côté gauche, tandis que Karim Benzema a manqué d'efficacité devant.
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Gareth Bale face à Gabi lors d'Atlético-Real

Crédit: Panoramic

A l'Atlético, Gabi, à l'origine du but égalisateur, a réussi un match monumental. Tout comme Jan Oblak, même si le gardien rojiblanco n'a eu aucun impact dans la séance des tirs au but. Antoine Griezmann, en revanche, est passé à côté de son sujet à l'image de son penalty manqué. Fernando Torres aussi mais pas Yannick Carrasco, buteur et virevoltant après son entrée en jeu. Enfin, un match contrasté pour Juanfran, passeur décisif mais également coupable d'une faute stupide sur le but du Real, avant de précipiter la chute des siens en expédiant son tir au but sur le poteau.

Ce qui aurait pu tout changer

Que Sergio Ramos ne découpe pas Carrasco dans les derniers instants du temps additionnel. La percée du Belge allait offrir une situation favorable à l'Atlético avant qu'il ne subisse le tacle violent du défenseur espagnol. Qui s'en est plutôt bien tiré avec un carton jaune. Entre le but qui a envoyé le Real en prolongation il y a deux ans, celui de l'ouverture du score cette année, et cette intervention très limite à un moment clé du match, Ramos a décidément fait beaucoup de mal aux Colchoneros en Ligue des champions.
Yannick Carrasco victime d'une faute de Sergio Ramos

La stat : 18%

Avec 11 victoires en 61 éditions, le Real Madrid a remporté 18% des C1 mises en jeu depuis la création de l'épreuve en 1955. Soit quasiment une sur cinq. Cela résume assez bien la domination du club merengue sur la scène européenne.

Le tweet qui déprime l'Atlético

La décla : Diego Simeone (entraîneur de l'Atlético)

Perdre deux finales c'est un échec

La question : Le Real ne doit-il son titre qu'à la réussite ?

Non, même si l'Atlético a quand même toutes les raisons de se croire maudit face à son voisin en Ligue des champions. A peu de choses près, le club merengue ne compterait que neuf titres de champion d'Europe à l'heure actuelle. Cela s'est joué à un but au bout du temps additionnel pour arracher la prolongation il y a deux ans, et à une séance de tirs au but cette année, au terme d'un match où l'Atlético a touché les montants à deux reprises. Le Real a clairement eu de la réussite sur ses deux derniers titres en C1, peut-être plus que lors de ceux qu'il avait acquis auparavant.
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Antoine Griezmann a raté un penalty en finale de la Ligue des champions.

Crédit: AFP

Mais ce serait une erreur de réduire le sacre merengue à cette part de réussite. Parce qu'un champion en a toujours. Aussi parce que le Real a fait ce qu'il fallait pour la provoquer. Son entame de match particulièrement aboutie prouve qu'il avait bien préparé ce rendez-vous, notamment les petits détails qui font les grandes différences comme les coups de pied arrêtés. Et avec un peu plus de réalisme sur trois occasions nettes avant l'égalisation de l'Atlético, l'équipe de Zidane aurait pu plier cette finale bien avant les tirs au but.
Et cela n'aurait finalement pas été choquant, même si l'Atlético a été présenté comme le favori de cette finale après avoir sorti le Barça et le Bayern. Car le Real, malgré sa défaite dans le derby en championnat (0-1), a certainement été l'équipe espagnole la plus performante en 2016, depuis que Zidane en est l'entraîneur. C'est d'ailleurs celle qui a marqué le plus de points en Liga sur cette période. Cela ne lui a pas permis de devancer le Barça dans la course au titre. Mais cela prouve sa compétitivité. Et que sa victoire en Ligue des champions ne tombe pas par hasard.
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