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PSG-Barça, l'antisèche : Le PSG est toujours une machine de guerre (lorsqu’il le veut bien)

Martin Mosnier

Mis à jour 01/10/2014 à 15:14 GMT+2

Comme prévu, le PSG a su se transfigurer pour son premier gros rendez-vous de la saison. Voilà qui pose de nouveau ses ambitions s'il reste tout aussi exigeant en Ligue 1. Notre antisèche.

Toute la rage de Marquinhos (PSG) face au Barça

Crédit: AFP

Le jeu : Paris a plié mais Paris n'a pas rompu

Laurent Blanc avait ciblé la menace côté Barcelone : le milieu de terrain. Dans un 4-3-3 avec un Pastore souvent attiré par l'axe, il a donc décidé de muscler son entrejeu en déplumant son couloir gauche et en laissant des boulevards à un Daniel Alves qui n'en a pas franchement profité. Matuidi, lui, avait carte blanche pour plonger sur le côté gauche, en témoigne son but. Mais c'est avant tout la discipline collective du PSG, à l'image d'un Cavani qui a joué à tous les postes d'avant-centre à défenseur gauche, qui a permis à Paris de signer son match le plus abouti de la saison.
Comme prévu, Paris a laissé le ballon à Barcelone (37% de possession). Il a procédé par contres, pas toujours bien négociés, et a profité de la légendaire faiblesse catalane sur les phases arrêtés pour planter deux coups de poignard par David Luiz et Verratti. Il a souvent fait le dos rond mais le travail de son trio Thiago Motta - Verratti - Matuidi a souvent contenu la menace au-delà des 16 mètres parisiens. En fin de match, Paris a joué bas pour éviter que Neymar ou Messi ne plongent dans son dos. Barcelone s'est heurté à un mur, à un collectif solidaire.
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Laurent Blanc félicite Blaise Matuidi après la victoire du PSG face au Barça (3-2), en Ligue des champions.

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Le retour du grand Thiago Motta

L'odeur des grands soirs a réveillé Thiago Motta, en clair-obscur depuis le début de saison. Ses deux compères du milieu, Blaise Matuidi et Marco Verratti, tous deux buteurs, l'ont accompagné avec talent et efficacité. Marquinhos s'impose de plus en plus en défense et il sera bien difficile pour Laurent Blanc de justifier son retour sur le banc lors du retour de Thiago Silva. Cavani a payé ses efforts défensifs par une multiplication de mauvais choix dans la surface adverse.
A Barcelone, Messi a donné quelques raisons de plus à Nasser Al-Khelaïfi de sortir le chéquier au prochain mercato. L'Argentin s'est montré insaisissable et décisif sur un but d'école avec la complicité d'un Iniesta toujours aussi juste. Neymar a mis une mi-temps pour rentrer dans son match mais sa seconde période fut excellente. Ter Stegen est coupable sur le but de Verratti alors que Dani Alves n'a pas eu l'influence et l'assurance qu'il dégageait lors de ses belles années. 

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Le retour de Marquinhos

82e minute : Munir lance Jordi Alba dans le dos de la défense parisienne. Le latéral gauche du Barça est seul aux six mètres, sa frappe est parfaitement croisée. Sirigu, sur les talons, est battu. Les Catalans vont revenir à la marque. Mais Marquinhos dans un tacle désespéré contre la tentative de Jordi Alba et sauve le PSG qui conservera son avantage jusqu'au bout.

Le tweet :

La stat : 143

Xavi est devenu le joueur le plus capé de l'histoire de la Ligue des champions avec 143 apparitions. Soit une de plus que Raul.

La décla : Quand Al-Khelaifi s'enflamme

C'est la plus belle victoire de ma vie. On la mérite, on en avait besoin. Tout le monde en avait besoin. Ces trois points sont très importants. On vient de passer trois semaines difficiles. J'espère que ça a sonné le réveil. Un réveil qu'on attendait ce soir. Je suis très fier de l'équipe, de l'entraîneur.

La question : Comment Paris peut-il proposer deux visages aussi différents en quatre jours ?

Alors que la thèse de la stagnation voire de la régression (re)faisait surface ces derniers jours, notamment après le nul poussif à Toulouse samedi (1-1), cette victoire majuscule de Paris vient démontrer que le PSG n'a pas abandonné ses ambitions au cours de l'été. Il est simplement atteint du même syndrome que celui aperçu par intermittence sous Carlo Ancelotti : il choisit ses matches. Son degré d'implication varie en fonction du prestige de l'affiche. Voilà qui explique comment il peut laisser des points à Evian (0-0), Toulouse (1-1), Rennes (1-1) ou Reims (2-2) puis prendre le meilleur sur le solide leader de la Liga.
"Inconsciemment, le Barça ça motive plus", a concédé Laurent Blanc en conférence de presse. Voilà pourquoi Thiago Motta a retrouvé son abattage, Matuidi son second souffle et David Luiz son autorité. La discipline n'est pas la même non plus. Les petits ponts de Verratti dans sa propre surface, c'est bon pour la L1 comme les passes en retrait de Thiago Motta. L'efficacité n'est pas la même en Ligue des champions. Thiago Motta regarde devant lui  et ça change tout. Quand il regarde dans le blanc des yeux ses adversaires au lieu de les toiser avec suffisance, le PSG n'est plus le même. 
Que le Parc se rassure, son PSG est toujours l'une des meilleures équipes d'Europe lorsqu'elle le veut bien, lorsqu'il veut bien suer sur le terrain, lorsqu'il ne croit pas que le succès lui tombera tout cuit dans le bec. Cette victoire ne doit pas avoir l'effet pervers de l'installer un peu plus dans sa tour d'ivoire. Car son quotidien est peuplé de sans-grades, le PSG est un club de Ligue 1 avant d'être une équipe de Ligue des champions.
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Marco Verratti, le milieu du PSG, auteur du but du 2-1 face au Barça.

Crédit: AFP

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