Monaco-Benfica (0-0), notre antisèche : Un grand Subasic, une attaque sans relief, c'est l'ASM en C1

Les Monégasques pourront regretter de ne pas avoir concrétisé leur très bonne entame de match. Durant les vingt premières minutes, l'ASM a su trouver des espaces dans le dos de la défense du Benfica pour se créer des situations très intéressantes. Elle a aussi affiché ses lacunes dans le dernier geste, à l'image du raté de Lucas Ocampos sur la meilleure opportunité du club de la Principauté. Monaco a ensuite abandonné le contrôle du ballon aux Portugais, surtout après la sortie sur blessure de Dimitar Berbatov qui a privé l’ASM de l'appui qui lui permettait de faire sortir rapidement le cuir.

Face à la supériorité technique du Benfica, l'équipe de Leonardo Jardim a tenté de presser plus haut en seconde période avec un apport offensif plus net des latéraux, notamment de Layvin Kurzawa. Mais sans se montrer plus dangereuse. Au contraire des Portugais, qui ont su exploiter des espaces plus importants en plaçant des contres dangereux. Il a fallu un grand Danijel Subasic pour qu'ils ne prennent pas l'avantage. L'expulsion de Lisandro Lopez a changé la donne dans un dernier quart d'heure dominé par l'ASM, qui n'a cependant pas fait preuve de plus d'efficacité pour s'imposer.

Monaco aurait perdu ce match sans un grand Danijel Subasic. Le gardien monégasque a été décisif à trois reprises pour permettre à son équipe de prendre un point. Devant lui, Andrea Raggi a été efficace, et aurait même pu donner la victoire à l'ASM d'un coup de tête en fin de match. Dimitar Berbatov avait été inspiré dans la création avant de céder sa place sur blessure à Anthony Martial, volontaire mais inefficace. Lucas Ocampos a été particulièrement maladroit dans le dernier geste. João Moutinho a été plus en vue par son travail défensif que par son apport offensif.

Au Benfica, le danger est surtout venu des accélérations irrésistibles de Nico Gaitan, et des inspirations du jeune Talisca, dont la justesse de jeu est assez impressionnante. Lima a pesé sur la défense monégasque par la qualité de sa couverture de balle mais la finition n'était pas au rendez-vous. Eliseu a eu du mal à contenir Nabil Dirar et Fabinho en première période. Rapidement averti, il n'est pas passé loin de l'expulsion (28e). Lisandro Lopez, lui, n'y a pas échappé pour ponctuer un match où il a rarement maîtrisé ses interventions.

5e minute de jeu : Monaco est bien entré dans la partie et trouve encore une solution dans le dos de la défense du Benfica. Servi à la limite du hors-jeu, Dimitar Berbatov se présente seul face à Artur et décale intelligemment Lucas Ocampos qui se retrouve seul face à un but quasiment vide. L'Argentin ne parvient pas à apprécier le rebond sur la pelouse bosselée de Louis II. Il manque totalement sa reprise, et le cadre par la même occasion. Subasic a fait des miracles derrière, mais la meilleure occasion du match a bien été pour l'ASM.

Cinq points avec cinq tirs cadrés. C'est le bilan de Monaco après trois journées en Ligue des champions. Seul l'APOEL Nicosie fait moins bien avec seulement quatre tirs cadrés depuis le début de la compétition. L'ASM a beaucoup de mal en attaque. Mais sa défense répond présent. Zéro but encaissé, c’est-à-dire la meilleure défense du plateau avec Dortmund, cela explique pourquoi les Monégasques sont encore placés malgré ses difficultés offensives.

A domicile, Monaco avait l'occasion de réaliser une superbe opération face au Benfica, dernier du groupe C. Un succès aurait permis aux Monégasques d'avoir sept points après trois journées, de prendre la tête du groupe, et de tenir la corde dans l'optique d'une qualification pour les huitièmes de finale. En tenant compte de cette réalité comptable, le nul contre le Benfica apparait comme un résultat plutôt négatif. Le premier pour les Monégasques dans cette campagne européenne, après la victoire face à Leverkusen (1-0), et le nul obtenu sur le terrain du Zenit (0-0).

En réalité, c'est plutôt un bon point de pris. Déjà par rapport au contenu d'un match où Benfica a eu plus d'occasions pour l'emporter. Aussi, par rapport au manque d'expérience de Monaco dans cette compétition face à un adversaire dont la réputation sur la scène européenne n'est plus à faire. Enfin, parce que l'ASM peut difficilement espérer mieux compte tenu de ses productions. Ses insuffisances offensives ont encore été étalées au grand jour, surtout après la sortie de Berbatov, mais elle a été compensée par une solidité défensive indéniable, et incarnée par un Subasic toujours invincible en C1 . Comme face à Leverkusen. A défaut d'avoir connu un scénario aussi favorable, Monaco a su résister au Benfica. Avec les moyens du bord, c'est déjà pas mal.