Tour 2015 - Rohan Dennis : "Ce serait pas mal de garder le maillot deux ou trois jours"

Rohan Dennis : Ma victoire n'est pas tout à fait une surprise pour moi, c'est plutôt une confirmation de ce dont je me pensais capable. Je m'entraînais dans l'optique de ce prologue depuis le mois de novembre dernier. C'était un véritable objectif même si je savais que face à des gars comme Cancellara et Martin, ce ne serait pas simple. Mais j'ai toujours été ambitieux. J'y croyais. Et c'est vrai que le but à long terme est d'un jour ramener le maillot à Paris. Mon succès aujourd'hui (samedi) est la première marche pour avoir l'expérience de la pression, des médias. Cela fait partie de l'apprentissage pour gagner plus tard un grand tour. Mais il me reste du chemin.

R.D : J'ai grandi à Adélaïde. Tous ceux qui suivent le Tour Down Under en début de saison (en Australie), savent qu'il y fait très chaud. Je suis donc habitué. Je m'entraîne chaque jour depuis le Dauphiné entre 14 et 17 heures, sous la chaleur, afin de m'acclimater à ces conditions estivales extrêmes. Quant au vent, il soufflait peut-être un peu moins fort en début d'après-midi (au moment de son passage, ndlr). Je ne peux pas dire dans quelle mesure cela a constitué un avantage.

R.D : Je n'ai pas envie de perdre le maillot après un jour. Ce serait rude. Ce serait pas mal de le garder deux ou trois jours, voire jusqu'au contre-la-montre par équipes. Cela aurait l'avantage d'enlever de la pression à Tejay. L'équipe reste bien sûr à 100% constituée autour de lui. Le leader, c'est lui. Il ne faut pas perdre cela de vue: l'objectif est de l'amener le plus haut possible à Paris.